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Cycle
des nutriments dans un écosytème de savane |
L'analyse de la relation entre la diversité fonctionnelle
et les cycles des nutriments est réalisée via des
approches expérimentales et par des travaux à long
terme in situ. L'objectif est de fournir un modèle conceptuel
et mathématique du cycle de l'azote et de la dynamique
de la matière organique à l'échelle de l'écosystème,
centré sur les déterminants biologiques des cycles
de matière. Un effort important est porté sur les
liens existant entre la structure de l'écosystème
(structure spatiale et biodiversité) et son fonctionnement
en terme de circulation et de recyclage des éléments.
D'autre part, les interactions entre minéraux
argileux, matière organique et eau du sol constituent la
clé de l'amélioration de la structure du sol et donc
de sa fertilité. Ces interactions sont fortement dépendantes
de l'activité biologique des organismes du sol. En particulier,
des études sont menées pour comprendre le rôle
de l'activité de construction des termites et des modifications
des propriétés des matériaux qui en résultent
dans les cycles du carbone et de l'azote dans les sols.
Enfin, des recherches appliquées sont actuellement
menées :
-
Lamto participe à un vaste programme
mené par « Tropical Soil Biology and Fertility
» (TSBF) sur l'optimisation de la fertilité
du sol de culture par des processus biologiques. Deux manipulations
sont réalisés dans la zone tampon de la réserve
de Lamto, elles-mêmes menées dans d'autres pays
d'Afrique et d'Amérique latine (Afrique du Sud, Kenya,
Venezuela) et dirigées par l'Office Régional pour
la Science et la Technologie à Nairobi, Kenya.
-
L'impact de la plantation d'ananas de la SCB
en zone périphérique de la réserve est
appréhendée à travers l'étude des
caractéristiques biologiques et physico-chimiques du
sol.
Relations
entre la structure d'une communauté végétale
et la dynamique de la matière organique du sol
Impact
of grazing on soil N cycling and associated microbial functional
groups in savanna ecosystems
Termites
ou impact de la macrofaune du sol dans la dynamique d'un écosystème
de savane
Optimiser
la fertilité du sol par des processus biologiques (protocole
TSBF)
Etude
d'impact environnemental de la plantation d'ananas de la SCB d'Ahémérou
II sur les caractéristiques biologiques et physico-chimiques
du sol
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Relations entre la structure
d'une communauté végétale et la dynamique
de la matière organique du sol
Evaluer l'impact local et global des activités humaines
sur l'environnement passe non seulement par une compréhension
approfondie des cycles de nombreux éléments chimiques,
mais aussi par la capacité de les modéliser. Parmi
ces éléments, le carbone arrive en première
ligne en raison du brutal réchauffement que pourrait
provoquer la non moins brutale augmentation de CO_{2} dans l'atmosphère
terrestre. Les plantes, producteurs primaires, et les autres
compartiments de la biocénose, notamment les décomposeurs,
interagissent avec le cycle du carbone via plusieurs processus
: celui de la production de matière organique vivante
et celui de la décomposition et de la minéralisation
de matière organique morte. D'où l'importance
des relations entre la biodiversité et ces processus
à l'échelle de l'écosystème, qui
sont aujourd'hui un axe de recherche privilégié.
Il ressort du débat en cours sur les relations entre
biodiversité et fonctionnement des écosystèmes,
que la composition d'une communauté végétale
semble jouer un rôle plus important sur le contrôle
des processus écosystémiques que le nombre d'espèces
en jeu. En effet, les espèces d'une communauté
diffèrent par leurs caractéristiques fonctionnelles,
c'est-à-dire les traits qui déterminent chez les
individus les processus évoqués plus haut. Ces
différences interspécifiques ont, a fortiori,
des conséquences à l'échelle de l'écosystème.
L'objectif de cette thèse est de modéliser les
processus de production et de décomposition, et, partant,
la dynamique du carbone du sol, en utilisant des traits fonctionnels
simples, propres à une espèce, et non à
un individu, voire à une feuille d'individu comme c'est
le cas dans de nombreux modèles de croissance végétale.
Certains de ces traits peuventêtre définis d'un
point de vue théorique, et leur mesure se faire de façon
indirecte, via la modélisation. C'est le cas, par exemple,
des "besoins" d'un organisme en ressources diverses.
L'originalité de la démarche proposée
est d'appliquer un formalisme commun aux processus de production
et de décomposition car ils sont l'un et l'autre la résultante
de la croissance d'organismes, les plantes dans un cas, les
microorganismes de l'autre. Le formalisme adopté considère
un organisme dans sa totalité, quel qu'il soit, et en
calcule la croissance en fonction des flux entrants respectifs
de plusieurs ressources non substituables : carbone et azote
pour les microorganismes, lumière, eau et azote pour
les plantes. Il constitue une avancée par rapport aux
modèles actuels de stoechiométrie écologique
car il permet de prendre en compte un nombre potentiellement
illimité de ressources, ainsi que les situations où
ces ressources colimitent la croissance : ce cas de figure,
favorisé par l'évolution, est sans doute le plus
courant et est susceptible de perturber notablement les dynamiques
en jeu, comme cela semble être le cas lors de la décomposition
de litière fraîche (ce qu'on appelle le "priming
effect"). Les deux modèles seront couplés
afin de suivre la dynamique des ressources. A l'échelle
de l'individu plante, on supposera que toutes les composantes
fonctionnelles de la communauté microbienne sont potentiellement
actives. Ainsi on s'intéressera bien à l'effet
des traits fonctionnels d'une espèce végétale
sur la dynamique de la matière organique du sol.
Dans un second temps, les modèles seront utilisés
pour des simulations à l'échelle de la communauté
végétale, où celle-ci sera décrite
par sa
structure fonctionnelle et spatiale. L'approche adoptée
ici est résolument modélisatrice, mais s'appuiera
sur des expérimentations de validation.
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Impact
of grazing on soil N cycling and associated microbial functional
groups in savanna ecosystems
- Xavier Le Roux
(Task leader)
Chercheur INRA, Laboratoire
microbien, Lyon (France)
- Valerie Degrange
Enseignant-chercheur, Laboratoire
d'Ecologie, Paris 6 (France)
- Jacques Gignoux
Chercheur CNRS, Laboratoire
d'Ecologie, Paris 6 (France)
- Luc Abbadie
Professeur, Laboratoire
d'Ecologie, Paris 6 (France)
- Hervé Fritz
Chercheur CNRS, Centre
de Recherche Biologique de Chizé (France)
- David Augustine
Syracuse University, USA
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©Lahoreau
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Soil microorganisms are of paramount importance for the functioning
and stability of ecosystems. In particular, a number of microbial
functional groups, in addition to plants, are responsible for
the cycling of nitrogen (N). Nitrifiers, denitrifiers and N-fixers
largely determine N availability in soils (in terms of both
mineral N quantity and NO3-/NH4+ balance), and N losses by nitrate
leaching or gaseous N emissions. In grasslands and savannas,
herbivores generally enhance soil N cycling (Ruess 1986; McNaughton
et al. 1988), which strongly influences plant growth (Loreau,
1995; Leriche et al. 2001 and 2003).
However, whether grazing affects only the activity of the key
microbial functional groups driving soil N dynamics, or also
affects the cell number and/or composition of these groups remains
largely unknown. In Lamto, we study the enzyme activity, cell
number and composition of soil microbial functional groups driving
N dynamics: nitrifiers, denitrifiers and free N-fixers in field
sites experiencing contrasting grazing regimes (no versus intensive
grazing) and contrasting N fertilization levels (no inorganic
N input versus N input equivalent to 80% of export by herbivores).
The community structures of the functional microbial communities
are characterized by PCR-RFLP or DGGE targeting group-specific
genes.
FRITZ, H. 1997. Low ungulate biomass in west African savannas:
primary production or missing megaherbivores or large predator
species. Ecography 20, 417-421.
LE ROUX X., BARDY M., LOISEAU P. & LOUAULT F. 2003. Stimulation
of soil nitrification and denitrification by grazing in grasslands:
do changes in plant species composition matter? Oecologia (in
press).
LERICHE H., LE ROUX X., GIGNOUX J., TUZET A., FRITZ H. ABBADIE
L., & LOREAU M. 2001. Which functional processes control the
short-term effect of grazing on net primary production in West
African humid grasslands? Assessment by modelling. Oecologia 129:
114-124.
LERICHE H., LE ROUX X., DESNOYERS F., BENEST D., SIMIONI G. &
ABBADIE L. 2003. Response of grass dry matter- and nitrogen-yields
to clipping in an African savanna: an experimental test of the
grazing optimisation hypothesis. Ecol. Appl. (in press).
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Termites
ou impact de la macrofaune du sol dans la dynamique d'un écosystème
de savane
Souleymane Konaté
Maître-asssitant, CRE, UAA (Côte
d'Ivoire)
Dr. Michel Lepage
Chercheur CNRS, IRD (Burkina Faso)
Pascal Jouquet
Doctorant, Laboratoire
d'Ecologie, Paris 6 (France)
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Optimiser
la fertilité du sol par des processus biologiques (protocole
TSBF)
Souleymane Konaté
Maître-asssitant, CRE, UAA (Côte
d'Ivoire)
Tano Yao
Professeur, Université de Cocody
(Côte d'Ivoire)
Jérôme Tondoh
Maître-asssitant, CRE, UAA (Côte
d'Ivoire)
Yapi Ahoua
Maître-asssitant, Université
de Cocody (Côte d'Ivoire)
Michel Yao
Thésard, UAA (Côte d'Ivoire)
a) La valorisation des résidus de culture pour la restauration
des sols (INM1)
En pays tropical, il est souvent observé que les cultivateurs
exportent les résidus de culture sans les utiliser par
la suite. Pourtant, ces éléments ôtés
à la parcelle constituent autant de manque en matière
organique nécessaire à la restauration du sol. Il
semblerait que ce comportement soit lié à une mauvaise
dégradation de cette matière organique. Celle-ci
aurait un rapport C/N élevé, limitant l'action des
décomposeurs. L'ajout d'azote sous forme minérale
devrait permettre de pallier à ce manque. D'autre part,
les sols d'Afrique de l'Ouest présentent des carences en
phosphore ; le projet propose donc d'apporter en plus cet élément
sous forme d'engrais minéral.
La première manipulation TSBF (INM1) a donc pour objectif
:
- évaluer les quantités optimales d'apport de
résidus de culture et d'engrais inorganique pour la culture
de céréales ;
- quantifier les effets de l'azote apporté par les résidus
de culture ;
- estimer l'apport en phosphore des résidus de culture.
Céréale cultivée : le maïs
Matière organique utilisée : résidus de riziculture
Engrais minéraux apportés : l'azote sous forme d'urée,
le phosphore sous forme de phosphate et le potassium sous forme
de chlorure de potassium .
b) Les légumineuses pour maintenir le potentiel agricole
du sol (INM2) .
La seconde manipulation menées dans le cadre du programme
TSBF met en jeu des rotations de culture. Le maïs est cultivé
en alternance avec deux espèces de légumineuses
: l'une rampante, Mucuna pruriens, et l'autre dite à
graine, Vigna unguiculata unguiculata, celles-ci ayant
un rôle de jachère améliorée. En effet,
les légumineuses permettent d'enrichir le sol en azote
à partir de la fixation symbiotique du N2 atmosphérique.
Ainsi, Mucuna utilisée en interculture apporterait l'équivalent
de plus de 100 kg d'azote par hectare au maïs de la saison
suivante ; le rendement serait augmenté de 98 % sans ajout
d'engrais minéral et de 179 % avec 51 kg d'azote, 46 kg
de phosphore et 28 kg de potassium par hectare (CODJIA, 1996)
.
Mucuna a de plus la particularité de diminuer le
nombre d'adventices du maïs, notamment lorsqu'elle est plantée
comme culture unique au début de la saison des pluies.
L'utilisation de Vigna permettrait de tirer un produit
consommable d'une plante utilisée comme jachère,
puisqu'elle produit des graines utilisées pour l'alimentation
humaine ; « les graines mûres sont bouillies, servent
à faire de la farine, sont cuites à la vapeur ou
frites ». L'appareil végétatif des deux légumineuses
peut être utilisé comme fourrage ; seul le système
racinaire fournirait, dans ce cas, de la matière organique
fertilisant le sol.
Les deux objectifs de la seconde manipulation TSBF sont :
- Déterminer l'équivalent d'azote apporté
par la biomasse des légumineuses rampantes et légumineuses
à graines ;
- Optimiser les apports en phosphore minéral dans les
rotations céréales-légumineuses.
Céréale cultivée : maïs
Engrais inorganiques utilisés : urée et phosphate.
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Etude
d'impact environnemental de la plantation d'ananas de la SCB d'Ahémérou
II sur les caractéristiques biologiques et physico-chimiques
du sol
Souleymane Konaté
Maître-asssitant, CRE, UAA (Côte
d'Ivoire)
Luc Abbadie
Professeur, Laboratoire
d'Ecologie, Paris 6 (France)
Michel Yao
Thésard, UAA (Côte d'Ivoire)
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